Un tête-à -tête permanent avec Dieu, dans cette vie, serait accablant. Il faut à l'amour un peu d'absence.
Citation sur la vie de Christian Bobin :Un tête-à -tête permanent avec Dieu, dans cette vie, serait accablant. Il faut à l'amour un peu d'absence.
Christian Bobin est l'auteur de la citation sur la vie "Un tête-à -tête permanent avec Dieu, dans cette vie, serait accablant. Il faut à l'amour un peu d'absence.".
Christian Bobin est également l'auteur des citations :
- Tout le mal dans cette vie provient d'un défaut d'attention à ce qu'elle a de faible et d'éphémère.
- La lecture du journal est une chose sérieuse, sans conséquence sur la vie comme toutes les choses sérieuses.
- La seule tristesse qui se rencontre dans cette vie vient de notre incapacité à la recevoir sans l’assombrir par le sentiment que quelque chose nous est dû.
- La vie est à elle-même son propre sens, pour peu qu’elle soit vivante.
- La mort ne change pas la vie en destin. Mourir ne referme pas le livre à sa dernière page, texte enfin indéchiffrable.
- Sage, ce n'est pas une question de temps, c'est une question de coeur et le coeur n'est pas dans le temps.
- Par le téléphone ne passe que l’anodin ou le tragique, le bavardage indéfini ou la mort abrupte. Entre les deux, rien.
- Leçon ancestrale, coutume venue de la nuit des temps : attendre infiniment, mais sans rien attendre de personne.
- Il n’y a jamais plus de deux personnes dans une histoire. Il n’y a jamais plus d’un seul amour dans la vie.
- On ne peut ressentir la douceur de cette vie sans en même temps concevoir une colère absolue contre le mal qui la serre de toutes parts.
- La vie en société c'est quand tout le monde est là et qu'il n'y a personne. La vie en société c'est quand tous obéissent à ce que personne ne veut.
- L’enfer c’est cette vie quand nous ne l’aimons plus. Une vie sans amour est une vie abandonnée, bien plus abandonnée qu’un mort.
- La télévision c'est le monde à temps plein, à ras bord de souffrance, impossible à voir dans ces conditions, impossible à entendre.
- Dieu c'est ce que savent les enfants, pas les adultes. Un adulte n'a pas de temps à perdre à nourrir les moineaux.
- Personne ne peut tenir la vérité près de soi, fût-ce dans le cachot d’une formule. La vérité, on ne peut l’avoir, seulement la vivre.
- Quand on aime quelqu'un, on a toujours quelque chose à lui dire ou à lui écrire, jusqu'à la fin des temps.
- Faire trop longtemps la même chose, au même endroit, à la même heure, cela rend vieux.
- L’art, le génie de l’art n’est qu’un reste de la vie amoureuse qui est la seule vie.
- Ses jours sont à l'homme ce que ses peaux sont au serpent. Ils luisent un temps au soleil puis se détachent de lui.
- Le sommeil est un mystère et, en tant que tel, il touche la mort d'un côté, et l'amour de l'autre.
- Il nous appartient - quand tout nous fait défaut et que tout s’éloigne - de donner à notre vie la patience d’une oeuvre d’art, la souplesse des roseaux que la main du vent froisse, en hommage à l’hiver. Un peu de silence y suffit.
- Une vie sans lecture est une vie que l’on ne quitte jamais, une vie entassée, étouffée de tout ce qu’elle retient.
- Avec la parole nue revient toute la vérité. Avec la vérité revient toute l’âme.
- La lecture, c’est sans fin. C’est comme l’amour, c’est comme l’espoir, c’est sans espoir.
- Quand on aime quelqu'un, on a des choses à lui raconter jusqu'à la fin des temps.
- La vérité tient sa lumière en elle-même, non dans celui qui la dit.
- La vérité n'est pas dans la connaissance qu'on en prend mais dans la jouissance qu'elle nous donne.
- L’intelligence est la force, solitaire, d’extraire du chaos de sa propre vie la poignée de lumière suffisante pour éclairer un peu plus loin que soi - vers l’autre là -bas, comme nous égaré dans le noir.
- Les hommes vont en aveugle dans leur vie. Les mots sont leurs cannes blanches.
- Les mères n'ont pas de rang, pas de place. Elles naissent en même temps que leurs enfants.
- La vie n'est pas une chose raisonnable. On ne peut, sauf à se mentir, la disposer devant soi sur plusieurs années comme une chose calme, un dessin d'architecte.
- Pour qu’une chose soit vraie il faut qu’en plus d’être vraie elle entre dans notre vie.
- Le bonheur, ce n'est pas une note séparée, c'est la joie que deux notes ont à rebondir l'une contre l'autre.
- Les images vraies, les images pures de vérité trouvent asile dans l’écriture, dans la compassion de solitude de celui qui écrit.
- Si retranchée soit notre vie, perdue sur les hauteurs brûlées de vent, elle n’est jamais si proche que dans une poignée de visages aimés, que dans cette pensée qui va vers eux, dans ce souffle d’eux à nous, de nous à eux.
- Je suis toujours étonné de voir le peu de liberté que chacun s'autorise, cette manière de coller sa respiration à la vitre des conventions.
- Rien n'est plus contagieux que la liberté.
- La beauté des mères dépasse infiniment la gloire de la nature.
- Le couple c’est le lieu de la vie soustraite. La passion c’est le lieu de la vie divisée.
- Dans la mort le chemin devient d’un seul coup si étroit que, pour passer, on doit se laisser tout entier.
- Si la vérité nous fait parfois défaut, c’est parce que nous avons commencé à lui manquer, en prétendant la régenter et la connaître.
- Un jaloux ne peut trouver la paix que dans la mort de ce qu'il aime : là , enfin, il est sûr de ce qu'il possède.
- Il y a deux attitudes possibles devant la mort. Ce sont les mêmes attitudes que devant la vie. On peut les fuir dans une carrière, une pensée, des projets. Et l’on peut laisser faire - favoriser leur venue, célébrer leur passage.
- La première connaissance de Dieu dans la vie est une connaissance amère et sucrée, engloutie avec les premiers aliments d’enfance.
- On peut se laisser dépérir dans le manque. On peut aussi y trouver un surcroît de vie.
- Le jour de notre mort traverse chaque jour de notre vie comme une eau plus sombre dans l'eau limpide, mais nous sommes trop agités pour le voir et saluer comme il convient notre prochaine disparition dans toutes présences du monde.
- La vie, sans les maux qui la rendent grave, est un hochet d'enfant.
- Il y a quelque chose de calmant dans la philosophie, une manière de parler du vivant comme si on était mort.
- C'est ainsi : les choses qui arrivent dans la vie basculent tôt ou tard dans les livres. Elles y trouvent leur mort et un dernier éclat.
- D’emblée dans la vie la fatigue touche aux deux portes sacrées : l’amour, le sommeil. L’amour qu’elle use comme de l’eau sur la pierre. Le sommeil qu’elle entasse comme de l’eau sur de l’eau.
- Le bonheur va avec le malheur, la joie va avec la peine.
- Aucun livre ne peut nous sauver de notre vie. Aucune parole ne sait recueillir ces éclats qui nous reviennent et nous élancent, empêchant le soir de descendre, la paix de venir.
- Ce n’est pas l’encre qui fait l’écriture, c’est la voix, la vérité solitaire de la voix, l’hémorragie de vérité au ventre de la voix.
- Voir, entendre, aimer. La vie est un cadeau dont je défais les ficelles chaque matin, au réveil.
- Les hommes tiennent le monde. Les mères tiennent l'éternel qui tient le monde et les hommes.
- Ecrire des lettres d’amour est, certes, un travail peu sérieux et sans grande importance économique. Mais si plus personne ne l’exerçait, si personne ne rappelait à cette vie combien elle est pure, elle finirait par se laisser mourir.
- Toutes les mères sont impossibles - qu'elles aiment trop ou qu'elles n'aiment pas assez. Il n'y a pas en la matière de juste mesure.
- Il n’y a rien d’autre à apprendre que soi dans la vie. Il n’y a rien d’autre à connaître. On n’apprend pas tout seul, bien sûr. Il faut passer par quelqu’un pour atteindre au plus secret de soi. Par un amour, par une parole ou un visage.
- Cette vie nous est donnée, et avec elle nous est donné bien plus que ce qui nous sera repris le jour de notre mort.
- Peut-être n'est-ce que cela le monde : ce mauvais silence imposé à nos vies.